Êtes-vous réellement prêt.e à devenir mon prochain coup de cœur ?
Par Mylène Grégoire, présidente et coach PCC chez Mymosa &CO Conseil inc.
Il y a cinq mois, guidée par une intuition irrésistible, j’ai publié mon premier coup de cœur sur LinkedIn. Chaque semaine depuis, je prends le temps de souligner les qualités de personnes exceptionnelles que j’ai croisées, avec qui j’ai collaboré de près ou de loin, ou qui m’inspirent tout simplement. Vous savez, ces personnes qu’on aimerait cloner tant elles brillent par leur authenticité, leur génie et leur humanité ? Eh bien, ce sont elles, mon public cible.
Chaque coup de cœur est choisi avec soin, sans chercher à attirer les influenceurs ou à gonfler mon réseau. Il ne s’agit pas de publicité pour mes services, ni de recherche de faveurs en retour, et encore moins d’une quête de reconnaissance personnelle. Mon seul objectif : mettre en lumière des êtres extraordinaires qui méritent d’être connus et reconnus. C’est ma force, mais en réalité, c’est le pouvoir de voir et révéler la grandeur des autres, souvent cachée même à leurs propres yeux.
Mes textes sont rédigés avec émotion et amour. Je pèse chaque mot pour qu’il reflète fidèlement la personne célébrée. Si, en relisant, l’émotion n’est pas au rendez-vous, je retourne à mon clavier. Parce que ce qui vient du cœur touche le cœur. J’achemine ensuite chaque texte à la personne concernée, 24 heures avant sa publication, pour m’assurer de l’exactitude des faits… et pour leur offrir la surprise de se voir à travers mes mots.
Mais voici le paradoxe : bien que mes coups de cœur soient touchés par la reconnaissance, ils ont souvent du mal à l’accepter. "Oh, je ne mérite pas tant d’attention!", "Je suis gêné!", "Tu penses que je me vante si je republie ton texte?"… Ce genre de réponses, empreintes d’une humilité désarmante, me frappe à chaque fois. J’entends même parfois : "Ah, tu es trop gentille…" — comme si mon texte reflétait ma générosité plus que leur mérite. Écoutez bien : je ne suis pas juste « gentille », je suis honnête, et ce qui est écrit vient du cœur.
La plupart de mes coups de cœur ressentent un vertige face à la lumière, préférant l’ombre rassurante pour éviter les risques de la publication : la peur de ne pas paraître aussi formidable que mes écrits, la crainte de ne pas récolter assez de “likes”, ou encore l’inconfort d’être mis en avant. Mais une fois la première vague d’émotions passée, ils savourent enfin les éloges mérités. Ce sont des moments où l’on se redécouvre, où l’on reconnecte avec des collègues et des amis précieux et où l’on confirme que notre valeur et notre contribution sont intemporelles.
Cette reconnaissance, même difficile à recevoir, rappelle à chacun que nous existons aussi à travers le regard des autres. C’est cette dualité entre le désir d’être vu et l’inconfort d’être mis en lumière qui rend ces instants si touchants et humains. Car au fond, les deux plus grands besoins des humains sont de se sentir aimés et reconnus. Et moi, à travers ces coups de cœur, je célèbre ces besoins en faisant briller ceux qui en sont dignes. Pour moi, c’est un privilège et une récompense en soi : être payée, en quelque sorte, pour aimer les gens.
Alors, êtes-vous vraiment prêt.e à devenir mon prochain coup de cœur ?
Mylène Grégoire, présidente et coach chez Mymosa &CO, autrice, conférencière et fondatrice du programme de formation en ligne Brillez au boulot et De l’intuition au succès.
mymosa.co